Les cancers pédiatriques : 30 années sans progrès pour les enfants
Dans les faits, les progrès enregistrés se concentrent essentiellement entre les années 70 et 90, sur certains types de cancers pédiatriques sans que l’industrie n’ai investi pour les enfants. Le taux de survie avec un cancer pédiatrique cache d’importantes disparités : plus de 80% en moyenne pour les « bonnes » leucémies, quasiment 0% pour les tumeurs du tronc cérébral. Le taux de survie 10 ans après le diagnostic est de 72%. Les chiffres du cancer chez l’enfant stagne depuis les années 90.

Financements public et privé associés représentent entre 2 et 3% des fonds de recherche anti-cancer alloués sur les cancers de l’enfant. Ce ratio est insuffisant. Chez l’enfant, en France, on dénombre 60 types de cancers et la plupart des cancers pédiatriques concernent moins de 50 enfants par an.
La faute à l’industrie pharmaceutique ? Leurs recherches se concentrent essentiellement sur les maladies considérées comme « rentables », car intéressant un grand nombre de malades, au détriment des « moins rentables », autrement dit les enfants atteints de cancers et de maladies rares.
Les thérapies proposées actuellement ne sont pas toujours adaptées à des organismes d’enfants, adolescents et jeunes adultes : on estime que les deux-tiers des enfants guéris présenteront à postériori des séquelles du fait de leur traitement utilisé. De cette constatation, il devient impératif de développer de nouvelles thérapies cette fois-ci adaptées à l’âge des enfants malades.