Emilie, bonne nouvelle, papa pleure moins
Coucou Emilie, la fifille à son papa d’amour. Si tu savais ce que j’ai pu pleurer Emilie depuis ton départ. Je te parle même pas du jour où nous nous sommes tous réunis, famille, amis et proches, en l’église de Gonfaron. Je pense que si un concours du plus gros “pleurnichard” avait été organisé, ton papounet aurait figuré en bonne place. Depuis, il faut être honnête, après un gros travail personnel, des séances avec des psy, les larmes sont moins fréquentes. La solution : il suffit juste que je ne parle pas (plus) de toi ahahahah La combine était simple en fait (rires)…. mais impossible ! Encore aujourd’hui, si je parle de toi, je suis “foutu”, je pleurs.
Pour te la faire courte et simple, mon amour, de l’intérieur, me concernant, tout doit être cassé. Je crois qu’il faut être passé par cette même tragédie pour comprendre ce que je viens de décrire. C’est une drôle de sensation, pas toujours agréable. Et parce que tu étais la bonne humeur incarnée, on fait toujours en sorte qu’à la maison, notre quotidien rime continuellement avec bonheur. On te le doit bien. C’est bien même le minimum.
Signez la pétition : “Un mot pour désigner le parent d’un enfant mort”
Des proches se sont inquiétés de me voir autant pleurer. Alors je suis allé consulter, motivé, un premier psy, qui avait comme toi, le plus joli prénom du monde. Cette dame, très sympa et très compétente je juge, n’a pas donné cher de ma peau et selon elle je ne devrais pas tarder à te rejoindre là où tu es…. Choue et moi sommes sortis de la consultation, un brin dépités. Plus tard, on a appris, que tout compte fait, et après analyse ou réflexion de cette psychologue, que j’allais bien, façon de parler. Bonne nouvelle ! Cependant, par mesure de “sécurité”, je suis allé consulter une autre “psy”. A priori je sais où je vais, tout est cohérent, mais elle ne s’est pas prononcée à savoir si j’allais bien ou pas. Rassure toi mon amour, je suis redevenu le papa conquérant, le meilleur d’entre tous… et ce qui m’a amené à la création de cette Association dont tu es le point de départ. Je ne savais plus quoi faire, me voilà à présent bien occupé. Si nous n’avons pas réussi à te “sauver”, toute mon énergie est désormais dédiée aux enfants qui vivent ce que tu as traversé.
Donc, je pleurs moins et je crois savoir pourquoi. D’une, et avant toute chose, Choue prend tellement soin de moi du matin au soir – je comprends tellement pourquoi toi et Vanessa vous aimiez si fort, et dans un second temps, depuis que j’ai décidé de m’occuper des enfants atteints d’un cancer et de leur famille, c’est comme si toi et moi le faisions ensemble. Et si papa a déjà connu tellement de réussite professionnelle par le passé (et parfois aussi des désillusions), je peux te promettre que toi et moi on va les aider ces enfants. Oh que oui ! Fini de pleurer et maintenant, action !
Je t’aime Emilie de ma vie, de mon coeur, de la Terre à la Lune multiplié par la physique quantique…
FAIRE UN DON à l’Association Une dernière larme